Mélanie Pierrat

Exit

Exit est une série interrogeant le vécu lié à la maladie, un quotidien perturbé par cette chose en moi tellement indésirée. Atteinte d’une sclérose en plaques depuis dix années maintenant, je me bat tous les jours plus ou moins contre elle afin qu’elle ne prenne pas le dessus sur mon corps. Je me suis longuement interrogée sur la re-présentation des maladies auxquelles nous sommes exposés. 

Bien évidemment, à mon goût, en tant que personne malade, la plupart des monstrations des maladies de nos jours ne sont pas adaptées et surtout peu variées. J’ai donc choisi de proposer une possible manière de représenter la maladie. 

Exit est pour moi une possible porte de sortie à utiliser afin d’extérioriser et d’exploiter ma maladie a bon escient. Ici, ma base de travail est portée sur des photographies et imageries médicales déjà pré-existantes. 

Deux entités (ou personnages) sont donc en dialogue de façon continue, ici ce sont ma maladie et moi-même. Comme dans la vie de tous les jours, ma maladie et moi même sommes en perpétuelle confrontation / cohabitation. Tout ceci est également fait afin de questionner la quête d’identité, en particulier en tant que malade, cobaye dé- shumanisé, et d’acceptation de la maladie.

Exit is a photographic serie questioning the experience linked to the disease, a daily life disturbed by this thing in me that is so unwanted. Suffering from multiple sclerosis for ten years now, I fight every day more or less against it so that it does not take over my body. I have long wondered about the representation of the diseases to which we are exposed.

Of course, to my taste, as a sick person, most of the demonstrations of diseases these days are not adapted and above all not very varied. I therefore chose to propose a possible way of representing the disease.

Exit is for me a possible way out to use in order to exteriorize and exploit my illness wisely. Here, my work base is based on pre-existing medical photographs and imagery.

Two entities (or characters) are therefore in continuous dialogue, here they are my illness and myself. As in everyday life, my disease and I are in perpetual confrontation / cohabitation. All this is also done in order to question the quest for identity, in particular as a sick person, a dehumanized guinea pig, and for the acceptance of illness.