J’accumule des portraits, frontal, toujours le même cadrage. Que je les connaisse ou pas, j’ai choisit mes victimes uniquement parce que leur façon d’être m’a intriguée, fascinée.
J’ai la même pratique – en quelques sortes – qu’un tueur en série. Comme Ed Kemper, je les photographie pour me rappeler d’eux. Quelque fois, je mène des expérimentations sur la surface du Polaroïd, comme si c’était de la chair. Et puis, je collecte des souvenirs dans un carnet : des traces, des cheveux, de la peau Ma pratique de collecte est organique. Il y a un fort rapport au corps, celui des autres et le mien.
Une maladie invisible m’empêche de contrôler pleinement le mien. Je suis jalouse du leur. Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent de leur corps tandis que je subis le mien.
I accumulate frontal portraits, always with the same framing. Even if I know them, or not, I chose my victims just because their way of being interessed me and fascinated me.
I’ve got the same practice that a serial killer – sort of-. As Ed Kemper, I took them in photography to remember them, to keep them in my mind, forever. Sometimes, I’m making some experimentation one the surface of the Polaroïd, such as it is flesh. Then, I’m collecting memories in a notebook: traces, hair, skin, … My way of working is mostely organical.
An invisible disease prevents me from fully controlling mine. I’m jealous of theirs. They are free to do what they want with their bodies while I undergo mine.